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TRIBUNE DE HAMBOU

9 novembre 2013

DIVERS

 

  • Ø Les uns complotent, les autres chan­tent

Samedi 26 octobre dernier, une délégation de Mdjoiezi conduite par le notable de tend­ance extrémiste, Youssouf Abdoulatuf, s’est entretenue avec le directeur régional de la MA-MWE en vue d’obtenir que les factures et autres activités de cette société ne transitent plus de l’agence de Singani vers Mdjoiezi, en raison de leur mésentente.

  • Ø Pendant ce temps, à la même date, le club NganiSlamde Singani faisait un show re­marqué au centre « American Corner », à Moroni, où il s’est produit avec l’autre groupe des slameurs, Art 2 la Plume. Pour rappel, les 2 groupes des slameurs ont fait un carton lors de la cérémonie de clôture à Singani des « Escales culturelles », le vendredi 4 octo­bre 2013.

 

  • Ø La réconciliation de Chouani

Le processus de réconciliation, en panne depuis 13 à 14 mois, serait en train d’arriver à son point de dénouement au plus tard ce vendredi 1er novembre. En effet, les deux factions rivales s’exprimeraient ce vendredi pour rendre pub­liques les conditions qu’elles mettent afin de remettre les compteurs à zéro. Tous les Chouaniens retiennent leur respiration...

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9 novembre 2013

GROS PLAN

 

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Trumbeni,un village dans la ville ?

 

L’avenir du village de Trumbeni est en jeu pendant que son passé a été longtemps ignoré. En attendant, son présent est un combat de tous les jours pour sa reconnaissance au niveau régional, comme au niveau de l’île. En effet, entre autre, sa to­pographie est des plus incertaines, étant encastré dans la ville de plus en plus élastique de Mitsoudjé dont l’aura, les hommes et les terres ont fini d’avoir raison de ce petit village réduit en une sorte de quartier du sud de la capitale régionale .Trumbeni est peut-être en fin des comptes un simple lieu de mémoire de ceux qui y sont nés. Le village a subi les avaries de l’Histoire locale, somme toute, comme la région de Hambou en général. L’ex-chef du village pendant 20ans aime rappeler que le sort de son village est partagé avec d’autres : Dawedjou-Hambou, Mboudadjou-Hambou, Selea-Hambou, Nioumadzaha-Ham­bou, Makorani-Hambou…mais répétez ça aujourd’hui, et on vous rira au nez.

De fil en aiguille, papa Frahati en vient donc à évoquer une période toute récente ou les habitants de Nkomioni et Salimani étaient, sur leur état civil, désignés nés à Mitsoudjé, comme c’est le cas de ceux de Trumbeni. Ainsi Trumbeni et Mitsoudjé seraient 2 localités distinctes « de longue date », selon papa Frahati qui se rappelle de l’inquiétude qui lui prenait, enfant, si on lui imposait une commission à faire à Mitsoudjé.

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C’était loin, Mitsoudjé, et puis nous avions peur de traverser le lieu-dit MchéBabouqu’on disait hanté pour arriver à Mitsoudjé”, se souvient notre interlocuteur. Alors, comment Trumbeni a-t-il presque disparu des radars ? « Je ne voudrais pas être long ; sachez que des les nombreux mariages des hommes de Mitsoudjé à Trumbeni et l’expansion rapide de Mitsoudjé ont gommé la représentation sociale de notre village ». Trumbeni, un cas d’étude à part ?

La reconnaissance du village sur le plan social et administratif se fait petit à petit. « Voyez- vous, il faut regagner notre identité perdue. Maintenant, il y a des villages qui nous dressent « let­tre d’invitation » à l’occasion des grands-mariages ; pas beau­coup, mais où en étions- nous ? Avec le « katiba » des com­munes, on sait maintenant, noir sur blanc, que Tsinimoipanga comprend 7 villages dont Trumbeni » se glorifie l’ex-chef du village .Trumbeni n’est pas pour autant sorti de son trou : le plus petit village de la région a ses faiblesse non négligeables pour s’épanouir. « Nous n’avons pas des jeunes en France ou ailleurs pour épauler le progrès du village, et nous n’obtenons pas non plus d’aide du gouvernement ».On fait ici allusion à l’absence d’une structure d’Etat dans la petite cité. Par contre, le « village » a cet espace à palabres indispensable à Ngazid­jani : le « bangwé », avec un publiphone à coté de Comores Telecom qui sert, comme partout ailleurs, de lieu de cache-cache aux enfants du coin.

A.N.Sambaouma

9 novembre 2013

COURRIER DE LECTEUR

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Tribune de Hambou réapparait. Voilà une bonne nouvelle! Toutes les grandes plumes du monde ont commencé par s’exercer sur des bulletins d’informations scolaires ou de moindre importance avant de devenir ces grandes figures du journalisme qui nous fascinent tant; cer­tains n’étaient même pas des journalistes de carrière. Béchir Ben Ahmed avait lancé à la figure d’un de ces journalistes, le plus célèbre ayant contribué au succès de Jeune Afrique, en 1976 : « Fais autre chose ! Tu n’es pas fait pour le journalisme ». Après 1976, les articles de SennenAn­driamiradoattireront beaucoup de lecteurs et feront la grandeur du journal Jeune Afrique, et pourtant il n’était même pas un journaliste de carriere.Mais durant sa scolarité à Antananarivo, il était rédacteur en chef du journal de son école. En voilà un exemple patent !

IsmaelKoukou (Un des premiers animateurs de T.H. vers 1990)

9 novembre 2013

HUMEUR

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Le cas NassabiaAthoumani

“Lettre ouverte à Madame la nouvelle procureure de la république”

« Un sentiment d’humanité, tumul­tueux et indigné, proteste en nous plein de bonnes intentions et récon­fortant pour qui souffre »

Thomas Mann,Joseph et ses frères, 1934

Madame la procureure,

Sans nourrir nullement l’intention de flat­ter votre égo, je tiens d’ores et déjà à vous assurer que la nouvelle de votre nomination en octobre dernier s’est prop­agée dans la capitale comorienne comme le signe avant-coureur de l’avènement d’une sorte de « printemps arabe »sinon l’annonce d’une révolution douce au palais de justice de Moroni. En effet, votre nom était de ceux, très rares pour ainsi dire, qu’on prononçait du bout de lèvres au moment où le bon sens inspirait de s’interroger sur l’éventuel successeur de l’ex-procureur, M. Mohamed Ousseine relevé à temps de ses fonctions. Autant la nomination de votre prédécesseur était considérée comme l’aboutissement d’un ensemble de manœuvres réussies ourdies par quelques courtisans du pen­sionnaire du Beit-Salam, autant la vôtre apparait à ce jour comme l’expression d’un vigoureux correctif de la présidence ayant sans doute pris conscience d’avoir été induite en erreur et soucieuse de se racheter. Votre nomination en particulier nous en sommes convaincus, n’a pas été négociée avec l’appui des dessousde table, comme apparemment celle de vo­tre prédécesseur, lequel a marqué d’une noire empreinte les annales judiciaires du Tribunal de Moroni par son mépris des lois et des requérants, son népotisme de clocher et l’arbitraire de ses interventions. Tribune de Hambou a fait les frais de la brutalité ordinaire de votre prédécesseur, ennemi du petit peuple contre lequel il sevissait.Combien aura-t-il fallu de cour­age au ministre de la Justice, Abdou Ousseni, pour évoquer enfin publique­ment ses « agissements qui ne sont pas dignes d’un homme de loi » (Al-Watwan Nº2281 du vendredi 4 octobre dernier).Mais combien il vous faudra, Madame, de courage également pour redorer le bla­son de l’institution et du poste dont vous êtes garante! Quel courage et quelle dé­termination en effet, vous faudra-t-il faire montre pour rendre justice au petit peuple incarcéré sans nulle forme de procès, en piétinant le droit, ruinant ainsi la cohésion familiale des dizaines de pauvres gens!

La tâche qui vous attend est ardue ; des machos- mais aussi des esprits étroits- tablent déjà sur votre échec à «bouger les lignes »avec vos mains de femme•T•Hne s’associe pas au concert des bêtises de ces minables visionnaires et tord vo­lontiers le cou à la grammaire même, mi­sogyne par tradition, qui nous fait déjà la fine bouche à cause de notre usage du terme Madame « la procureure » de la République.

En effet, nous vous croyons, madame la procureure, capable de défendre la cause des pauvres gens, voire d’exiger le respect de leurs droits: y aurait-il ja­mais de République sans citoyens? Vous avez été juge d’enfants: vous serez donc sensible à la violence psychologique ex­ercée sur la personne des femmes et des enfants parfois séparés de façon on ne peut plus abusive. En effet, notre journal s’est engagé contre les abus du droit orchestrés par votre ex-homologue ainsi que l’incarcération sans jugement des personnes doublement vulnérables-par l’insuffisance de leur instruction et par leurs humbles origines familiales. Nous sollicitons, par la présente, que jus­tice soit rendue aux enfants de NassabiaAthoumani séparés de leur mère depuis 15 mois, et aujourd’hui dans un état psy­cho-social critique.

Nous sommes convaincus que la loi co­morienne ne peut tout de même pas être diamétralement opposée au bon sens des valeurs islamiques promues par le prophète Mouhammad lui-même, paix à son âme. Ce dernier, en accordant à une femme un délai pour allaiter son bébé avant de lui faire subir son châtiment nous a montré à tous un bon exemple de tolérance et de respect des droits de l’enfant qui mérite de faire jurisprudence. Comment donc ne saurions –nous pas en suprêmement et intimement indignés contre la justice-version Mohamed Ous­seine lorsqu’elle sanctionne sévèrement une mère en période postnatale- sans preuve matérielle établie-, à raison ex­clusivement de ses propos proférés dans un moment de colère désespérée ? C’est ce principe mis à mal de la présomption d’innocence qui nous aura valu de nous faire jeter des cailloux ici et là par des gens qui souhaitent, véritablement, la mort prématurée de notre journal.

Votre compréhension, madame la pro­cureure de la République, nous est à présent plus que jamais très précieuse.

A.NassarSambaouma, le directeur du journal

9 novembre 2013

ECOLE PRIVEE

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L’analyse de Mohamed Ibrahim Abdallah *

Dans ces temps de début de l’année scolaire, nous devons nous arrêter un instant, pour réfléchir et procéder à un examen de conscience. Nous devons arrêter cette fuite en avant qui nous mène ou plutôt qui nous a menés vers une impasse.

Dans cette voie du laisser-aller et de l’irresponsabilité, il y a un sujet qu’on évacue pour ne pas le regarder en face et pour ne pas le traiter. Il s’agit de la privatisation à outrance de l’éducation et de la démission de l’Etat de la plus noble de ses missions : éduquer. La situation est venue à un niveau tel que l’ensemble de la population accepte ce fait accompli, en acceptant de vivre ce malheur dans le silence. Là encore, les Comores confirment leur statut de pays vraiment très spécial. C’est le seul pays au monde, je crois ne pas me tromper, où les effectifs de l’enseignement privé dépassent ceux du pub­lic. L’Etat note même dans son document national de référence, le DSCRP, qu’on compterait dans le secondaire, par exemple, 53 collèges publics contre 89 collèges privés et 10 lycées publics contre 62 établissements privés.

Les familles acceptent de s’endetter pour payer une éducation qui devrait être à la charge de l’Etat. Les autorités se taisent devant cette agonie de l’enseignement public en le laissant mourir sans lui offrir aucun traitement. Mais comme tout est possible dans notre pays, l’enseignement public aura droit à des funérailles de chef d’Etat.

Toutes les écoles privées ne se valent pas, je l’admets. Certaines accord­ent une grande priorité à l’intelligence, à la rigueur et à la qualité de l’offre péda­gogique. Je ne suis pas du tout contre l’existence d’un en­seignement privé, loin de moi cette idée. Ce que je trouve in­acceptable, c’est cette march­andisation de l’enseignement, où l’éducation est devenue un business très lucratif, ap­pauvrissant encore plus des familles qui baignent dans une précarité quotidienne, avec un coût économique et social qui maintient le pays dans le sous-développement. Un business qui abuse de la naïveté de certaines familles et dont le critère d’évaluation pédagogique dans certaines écoles n’est pas le niveau réel des élèves mais la régularité de paiement de l’écolage. Ce qui est encore très choquant, c’est de savoir qu’il y a des enseignants fonctionnaires, voire des hauts responsables du système éducatif qui pourraient détenir des intérêts dans les établissements privés. Ce mélange des genres où le juge est partie n’est pas dans l’intérêt du service public et de l’intérêt général auquel devrait concourir l’Etat. Un exemple chif­fré serait très parlant pour schématiser et illustrer le coût économique, sans offusquer le coût social qui n’est pas le moindre. Si on prenait 200 localités au niveau national comptant chacune 200 élèves étudiant dans le privé. Si le coût moyen par élève est 20 000 francs par mois, et bien le coût total économ­ique s’élèverait à 7,2 milliards par an. Où va cet argent ?

Ainsi devons-nous revenir à la raison. Les autorités, les hommes politiques en général doivent mesurer l’importance des enjeux et leur degré de re­sponsabilité devant l’histoire. La population quant à elle se doit d’être éveillé, d’exercer une pression citoyenne en rappelant aux autorités qu’ils ne sont que des représentants du peuple censés satisfaire leurs besoins. L’éducation est la clé du développement. Agissons maintenant avant qu’il ne soit trop…trop tard.

 

* M.I. Abdallah (Tcheik), Economiste du développement

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9 novembre 2013

EDUCATION

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L’autre alternative : L’Ecole technique de Hambou

Les hommes politiques de la région, tout comme ceux du pays, en particulier les dé­cideurs éducatifs, n’ont pas fini d’accorder leurs violons en vue de diversifier les types d’enseignements à proposer à la jeunesse. Une preuve entre mille : le silence qu’ils ob­servent sur l’école technique de Hambou .Ce projet entièrement financé par Khartoum dans le cadre de sa coopération technique avec les Comores ne semble pas passionner la partie bénéficiaire ,l’île autonome de Ngazidja .Si en effet les travaux de construction de l’école tech­nique évoluent ces derniers temps à un rythme remarquable, il ne reste pas moins vrai qu’au Commissariat de l’éducation de l’île, personne ne sait avec exactitude comment progresse le chantier, ni qui s’en occupe au quotidien avec les Soudanais. Ces derniers travaillent en solo sans l’assistance requise des autorités locale.

Pour rappel, c’est vers la fin du mandat écour­té de l’ex-gouverneur de l’ile, Mohamed Ab­douloihabi, que ce projet a démarré sous les auspices de la représentation diplomatique soudanaise en poste à Moroni.

En ce début du mois de novembre, alors que le chantier est en phase de finition, aucune information n’est disponible sur le calendrier de son inauguration. Une source proche des techniciens soudanais regrette la passivité affichée des autorités comoriennes. «Face à la progression de l’échec de l’enseignement général, cette école est pourtant une nouvelle chance pour les jeunes »insiste notre source. «A ce jour, les disciplines connues prévues pour y être enseignées sont la mécanique, l’électricité, l’ébénisterie, la menuiserie et l’agroforesterie» croit savoir MaoulidaZahahé, technicien de l’office de l’enseignement pro­fessionnel et technique (OFPT) du Commis­sariat de l’île. «D’autres disciplines peuvent y être programmées sur demande du gouverno­rat qui, pour le moment, ne demande rien» semble ironiser, non sans amertume, notre in­terlocuteur. Dans tous les cas, les jeunes de la région de Hambou sont les mieux placés pour être des premiers formés sur ce chantier d’avenir. 

9 novembre 2013

LU AILLEURS

 

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SEXE FAIBLE ?

« Les hommes vivent en moyenne six, sept ans de moins que les femmes. A 20 ans, la mortalité des garçons est trois fois supérieure à celle des filles. A 50 ans, les hommes meurent deux fois plus souvent que les femmes. A 65 ans, un homme peut espérer vivre 18,4 années, une femme, 22,6ans. A 80 ans, 5,5% des hommes ne passe­ront pas l’année, comparé à 3% des femmes »

Le point, N° 2140, du 19 sept 2013

9 novembre 2013

AVIS

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Vous êtes curieux, vous aimez recevoir et donner des informations ? Tribune de Hambou a besoin de vous ! Vous êtes un(e)passionné(e) des faits ex­acts, car vous détestez le mensonge, vous êtes même capable d’effectuer des recherches pour découvrir la vérité cachée ? Tribune de Hambou a besoin de vous ! Vous aimez le con­tact avec les gens, vous pensez que notre région, le Hambou, contient des associations, des personnalités et des lieux qui méritent d’être connus ?Trib­une de Hambou a besoin de vous !Aussi vos efforts pour nous informer ne seront pas gratuits. T.H propose également une formation de «corre­spondant de presse» aux candidats intéressés de niveau BAC+2

Appelez au 3331345 ou écrivez à : tribune.de.hambou@gmail.com

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9 novembre 2013

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Autopsie d’un rêve sacrifié

L’installation des délégations spé­ciales est un sujet qui fâche dans plus­ieurs régions de Ngazidja dont le Ham­bou qui comprend 2 communes. Si on ignore jusqu’à présent le « coût » de la guerre des communes, on n’ignore pas ses effets délétères sur l’économie ré­gionale. Ainsi, selon une source proche de l’autorité transitoire de Singani, près de 6 millions seraient dépensés exclu­sivement en politique de communica­tion défensive au plus fort de la crise communale (avril, mai, juin). Le coût de la réfection du bureau devant abriter la mairie et le montant des contributions des associations et de la diaspora vil­lageoises ne sont pas rendus publics. Les dépenses faites pour la même cause par les villages voisins, en par­ticuliers Hetsa et Mdjoiezi sont totale­ment hors de notre reconnaissance. Ainsi, à raison de 250.000fc pour l’achat d’un ordinateur fixe, ces mêmes localités auraient acquis dans le même laps de temps, chacune, 2 salles de 20 ordinateurs et le frais de 2 formateurs pendant un an à des élèves de CE2 et CM1 (environ 11 millions).

Le Bas-Hambou n’est pas moins prodigue dans le cadre de l’institution communale : la maison louée pour abriter la Mairie coûtera 1.200.000fc par an (100.000fc/mois). On notera ici, en passant, qu’une ville comme Mit­soudjé est capable, entre autres, de dépenser une petite fortune pour avoir le plus grand minaret de l’île (22 mè­tres sans le dôme) pour sa mosquée de vendredi,

soit 26 millions sur le de­vis de départ, à en croire le trésorier de l’association chargée du suivi et de la gestion de ce projet pharaonique con­troversé.

Si cet argent était investi à l’école pri­maire de la ville, Mitsoudjé serait la ré­férence nationale, et chaque élève de CE2/CM1 obtiendrait, en plus, un ordi­nateur portable qu’il paierait à la com­munauté en moins de 4 ans à raison de 500fc par semaine(…)

9 novembre 2013

ENQUETE

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Défier l’échec scolaire: mode d’emploi

 

A en croire Moustakim Djoubeir, les résultats enregistrés dans les écoles publiques de la région risquent de se répéter inexorablement si les respon­sables éducatifs et sociaux de la ré­gion ne décident pas de s’investir sans tarder pour arrêter ou limiter l’échec scolaire, commune par commune ou localité par localité. Certes, les moyens manquent mais aussi les hommes de bonne volonté sont une espèce en voie de disparition. « Il faudrait mettre en place les conseils d’école constitués des hommes qu’il faut. C’est vraiment dommage que la plupart des étab­lissements n’en disposent, pas bien qu’ils soient prévus par les textes ». L’inspecteur pédagogique voulait dire que sans un conseil d’école, avec des hommes et des femmes ambitieux, le directeur d’école confondra toujours re­sponsabilité et business.

Par ailleurs, partir de l’idée que la lu­tte contre l’échec scolaire incombe au gouvernement revient à accepter le statu quo. En effet, il est temps que les conseils communaux, appuyés par des personnes de ressource, prennent le relai pour la modernisation du sect­eur éducatif qui reste, de loin, un enjeu d’avenir. On peut effectivement sup­poser qu’à l’horizon 2050, le leader­ship régional appartiendra incontesta­blement à la localité qui aura investi le plus, dès maintenant, pour moderniser son école primaire ou collège local en donnant à ses élèves les moyens d’être suffisamment compétitifs au niveau (in­ter) national.

Avec des fonds villageois, renou­velles disciplines scolaires peuvent être expérimentées avec ou sans l’appui du gouvernement dont l’éducation re­ligieuse, l’éducation civique ou artis­tique dès l’école primaire. En particu­lier l’enseignement de l’informatique à l’école primaire devrait être une pri­orité quitte à être pris en charge par la communauté pour que nos écoliers n’accusent pas de retard dans le manie­ment d’un outil ou des technologies en passe de se banaliser, sous d’autres cieux, jusque dans les jeux des en­fants. « En 2012, 60% des enfants de 4 à 6 ans avaient demandé une tablette tactile à leurs parents » note au besoin le magazine Femme Actuelle du mois d’août dernier. Trop cher ? Beaucoup moins pourtant que les sommes folles dépensées sans compter à ce jour dans chaque foyer pour assurer la scolarité d’un enfant à l’école privée où pour financer les conflits relatifs à l’ouverture des communes.

A.N.Sambaouma

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